Les universités d'été battent leur plein. A Marseille, Jean-Luc Mélenchon a animé jeudi soir une conférence devant 1.200 personnes. Les socialistes lancent leurs universités vendredi à La Rochelle, sans François Hollande. Mais en revanche, rien du côté de la majorité présidentielle, alors que la majorité a été secouée par l'affaire Benalla et doit faire face à présent à une enquête sur la ministre de la culture Françoise Nyssen soupçonnée de travaux illégaux dans son ancienne maison d'édition.
"Il nous manque des rassemblements." Une attitude critiquée par certains militants au sein du mouvement, à l'image de Jean-Baptiste Ducatez, animateur local d'En Marche dans le Rhône, qui dénonce le manque de dialogue entre la base et le gouvernement. "Le parti En Marche est un parti qui est récent, il est très vertical et je pense qu’il faudrait que ce soit un parti qui s’appuie plus sur sa base, aujourd’hui, ce n’est pas le sentiment que nous avons", évoque-t-il au micro d'Europe 1. "Il nous manque des rassemblements, que ce soit au niveau régional ou local, qui soient des moments forts, des moments où nous pourrions nous retrouver et échanger", estime-t-il.
"Il faut plus de partage dans les prises de décisions." "Il faut un échange dans les deux sens avec plus de partage dans les prises de décisions et il faut nous faire confiance", poursuit-il. Pour Jean-Baptiste Ducatez, les enjeux sont "très lourds et très importants" pour éviter de se "retrouver avec un Le Pen au pouvoir".
Des démissions pour dénoncer un manque de démocratie interne. Ce n'est pas la première fois que le manque de démocratie interne au parti En Marche est évoqué. En novembre dernier, une centaine de "marcheurs" avaient annoncé leur départ du mouvement. Les militants critiquaient alors le mode de désignation du délégué général du mouvement, choisi non pas par les 380.000 adhérents de REM mais par un collège d'élus, de ministres et de cadres et 200 militants tirés au sort.