Par deux fois, le gouvernement a eu recours à l'article 49.3 pour faire adopter le budget de l'État ainsi que celui de la sécurité sociale de l'année 2023. Interrogé sur le sujet, le porte-parole du gouvernement insiste bien, au micro du Grand Rendez-vous, sur le fait que cette utilisation de l'article n'est pas un "aveu d'impuissance". Au contraire, pour Olivier Véran, celle-ci est un rappel que la France doit être dans l'obligation d'avoir un budget pour son année à venir et que cela est "prévu par la Constitution du pays".
"Un budget bon pour la France"
"Elle prévoit que le recours au 49.3 doit, sur les textes budgétaires, permettre de faire en sorte que la France ait un budget pour collecter l'impôt et payer les salaires et les dépenses publiques", ajoute-t-il. Ce budget est censé réduire les impôts des Français et des classes moyennes qui travaillent. Au niveau de la sécurité, celui-ci devrait réduire les déserts médicaux et renforcera le financement dans les Ehpad. Puis, il devrait permettre d'augmenter le salaire des professeurs, explique le porte-parole du gouvernement. Un budget décrit comme "bon pour la France et les Français", selon l'invité du Grand Rendez-vous.
"Nous avons ouvert notre budget aux oppositions"
Si l'utilisation de l'article 49.3 est jugée comme une impuissance à trouver des compromis, le porte-parole du gouvernement tient à rappeler que les débats, de plusieurs dizaines d'heures, "n'ont jamais été aussi longs au parlement". De plus, "rarement un gouvernement n'aura été amené à accepter autant d'amendements de députés de la majorité et des oppositions", insiste Olivier Véran.
Pas d'augmentation des impôts ni de la dette, tel serait l'engagement d'Emmanuel Macron et de son gouvernement, selon Olivier Véran. "Parmi les groupes d'opposition, il y avait des amendements qui permettaient d'améliorer le quotidien des Français sans augmenter la dette ni les impôts et nous les avons repris. Nous avons donc ouvert notre budget aux oppositions, ce qui est rare, et nous avons respecté notre part de l'engagement", se réjouit le porte-parole du gouvernement.
Pour lui, le fait d'avoir recours à l'article 49.3 pour le budget de l'année à venir n'a rien "d'inhabituel dès lors qu'il y a une majorité relative".