Emmanuel Macron est le candidat qui a le plus dépensé durant la campagne pour l'élection présidentielle, avec plus de 16,7 millions d'euros, suivi par le socialiste Benoît Hamon, selon les comptes déposés à la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) parus au Journal officiel du 3 août.
Hamon : 15 millions et 6% des voix. Avec 16,698 millions de dépenses, le vainqueur de l'élection reste cependant loin du plafond autorisé par la loi pour un candidat accédant au second tour (22,5 millions). Le candidat d'En Marche! l'a emporté le 7 mai avec 66,1% des voix. En deuxième position, Benoît Hamon, éliminé dès le premier tour avec 6,36% des voix, a dépensé 15,072 millions d'euros. Les dépenses du candidat socialiste approchent le plafond de 16,8 millions d'euros fixé pour un candidat du premier tour.
Dix millions pour Mélenchon, 12 millions pour Le Pen. François Fillon, candidat de la droite, également éliminé au premier tour avec 20,01% des voix, pointe en troisième position avec 13,784 millions d'euros de dépenses. Battue au second tour avec 33,9% des voix, la candidate Front national, Marine Le Pen, n'arrive quant à elle qu'en quatrième position, avec 12,416 millions d'euros. Elle devance Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, 19,58% au premier tour et 10,676 millions d'euros de dépenses. L'écart se creuse ensuite avec les autres candidats, tous éliminés au premier tour.
Jean Lassalle, candidat le plus économe. Nicolas Dupont-Aignan (4,70% le 23 avril) a dépensé 1,823 million d'euros pour sa campagne et François Asselineau (0,92%) 1,230 million d'euros. Viennent ensuite les deux candidats d'extrême gauche, Nathalie Arthaud (0,64%) avec 958.237 euros de dépenses, et Philippe Poutou (1,09%), qui a dépensé 782.448 euros pour sa campagne. Enfin, Jacques Cheminade (0,18%) a dépensé 412.983 euros et Jean Lassalle (1,21%) a été le moins dépensier, avec seulement 257.289 euros.
Les candidats avaient jusqu'au 7 juillet à 18 heures pour déposer le détail de leurs comptes de campagne. La CNCCFP dispose à présent d'un délai de cinq mois pour vérifier leur conformité.