Anne Hidalgo (PS) appelle Emmanuel Macron à "dire clairement sur quoi il veut faire une majorité", estimant sur TV5 Monde que "s'il y a des sujets sur lesquels on peut s'entendre" elle le soutiendra, mais que ses propos après les législatives ne la "rassurent pas". Interrogée sur un éventuel soutient au chef de l'Etat, la maire de Paris et ex-candidate socialiste à la présidentielle souligne que s'il "ne donne pas plus d'élan à une politique réellement écologique, de transition, de transformation, de planification écologique je ne pourrai pas soutenir".
"Ce que j'ai entendu pendant cette campagne ne me rassure pas"
"S'il y a des sujets sur lesquels on peut s'entendre, évidemment, je suis quelqu'un de pragmatique. Mais enfin, ce que j'ai entendu pendant cette campagne ne me rassure pas et ce que j'ai entendu de lui sur ce qu'il a compris du message des Français lors des législatives ne me rassure pas beaucoup non plus", confie-t-elle dans sa première interview depuis son échec à la présidentielle, le pire pour l'histoire du PS, avec 1,7% des voix au premier tour.
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Pour Anne Hidalgo, "l'Union nationale en soi n'est pas possible", mais elle souhaite qu'Emmanuel Macron "dise clairement sur quoi il veut faire une majorité". Le chef de l'Etat "ne peut pas poser d'ultimatum, il y a pas d'ultimatum qui vaille. (...) il faut maintenant que l'on sache clairement avec qui et comment il veut gouverner, sur quoi il fixe ses priorités".
Se poser "les bonnes questions" après les législatives
"Est-ce que c'est sur son histoire de retraite ? Cela sera sans ceux qui ne défendent pas la retraite à 65 ans. Est-ce que c'est sur la question écologique qui est quand même (...) une urgence absolue ? Qu'est-ce qu'il veut faire, avec qui il veut le faire, je crois que maintenant c'est entre ses mains", insiste-t-elle.
"La situation qui sort de cette présidentielle et de ces législatives doit amener à se poser les bonnes questions et à choisir aussi des orientations dans le dialogue, dans le rassemblement (...) mais ça peut pas se faire sur des faux-semblants, sur des ambiguïtés, sur des choses comme la retraite à 65 ans, sur des choses qui ont été rejetées par une grande partie de la population", a-t-elle encore affirmé. La maire socialiste de Paris va se rendre à la COP des villes Africaines, à Abidjan début juillet, pour porter notamment la question de l'urgence climatique.