"Match de boxe", "corps à corps" : Le président Emmanuel Macron a su "encaisser" et "répondre" lors d'une interview télévisée dimanche "d'une intensité rare", estime lundi la presse française qui se demande cependant si le chef de l'État a convaincu les Français. "Macron encaisse et castagne" titre en pages intérieures Le Parisien qui a trouvé l'interview "parfois brutale" et qui n'est pas certain que "le téléspectateur s'y retrouve."
"Une intensité rare". Pour Libération, "Macron s'est présenté sur le ring" pour une interview présidentielle "d'une intensité rare", un débat "corps à corps". Il "s'est montré pugnace à défaut d'être convaincant", ajoute Libé. Le Figaro a vu un "débat virant souvent au pugilat verbal" et "une fonction présidentielle malmenée par deux journalistes très agressifs." Pour de nombreux éditorialistes, l'entretien s'est apparenté à un combat de boxe et ils parlent de ring et de termes liés au noble art. "On a retrouvé Emmanuel Macron, hier soir, sur un ring face à deux pitbulls de l'interview", affirme dans la Montagne Centre France, Florence Chédotal qui se demande ce qui "restera de cette épuisante distribution de baffes ? Un combat d’ego souvent inaudible".
"Il a montré qu'il savait encaisser". Le chef de l'État "a dû monter sur le ring. Et il a montré qu'il savait encaisser, mais surtout répliquer, rendre les coups", observe Yolande Baldeweck, de L'Alsace. "De ce long match de boxe, Emmanuel Macron est ressorti sans égratignure ni goutte de sueur. Il a montré le visage d'un président calme, déterminé et précis", estime Denis Carreaux, dans Nice Matin. "Notre jeune président de la République possède une qualité rare : le courage" assure dans la Charente Libre Jean-Louis Hervois pour qui hier soir le chef de l'Etat : "a dominé au corps à corps" le débat.
"Un débat parfois brouillon". "Un débat parfois brouillon, où quelques échanges ont ressemblé à des règlements de compte", se désole Olivier Pirot, de La Nouvelle République du Centre Ouest. "Une sorte de politique-corrida", déplore Jean-Michel Helvig, dans La Nouvelle République des Pyrénées. "La vivacité et l'excitation ont transformé parfois l'interview en véritable confrontation", s'exclame Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. "Si Emmanuel Macron voulait une confrontation qui montre sa connaissance des dossiers, l'opération est en partie réussie. S'il voulait répondre à la colère populaire, l'exercice aura sans doute eu davantage de mal à convaincre", conclut Eric Marty, du Midi Libre.
Une 2e Journée de solidarité : la "piste" qui intéresse Emmanuel Macron :