Emmanuel Macron a répondu mardi à Tourcoing à ceux qui l'accusent de mener une politique pour les riches, affirmant qu'il ne savait "pas ce que ça veut dire, 'avoir une politique pour les riches'", et défendant sa métaphore de la "cordée" qui doit aussi tirer les quartiers.
Pas "une politique pour quelques-uns". "Je ne sais pas ce que ça veut dire, moi, avoir 'une politique pour les riches'", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours sur la politique de la ville. "Je sais simplement que quand il n'y a pas une économie qui tire tout le pays en avant (...) les quartiers en difficulté ne se portent pas bien". Emmanuel Macron s'est défendu de mener "une politique pour quelques-uns" et de "faire là un virage pour quelques autres". Rappelant la métaphore des "premiers de cordée", mal perçue à gauche, il a vanté "une politique d'ambition pour les entrepreneurs et les entreprises" qui "doit aussi tirer tous ces quartiers en difficulté".
"Tordre le coup" aux idées reçues. "Il n'y a aucune politique sociale qui puisse tenir (...) s'il n'y a pas une réussite économique à la clef qui la porte et qui permette de la financer", a-t-il martelé. Le président de la République a aussi voulu "tordre le coup à une idée qui en ce moment fait fureur, c'est qu'il y aurait en quelque sorte une politique économique ambitieuse pour les gens qui réussissent" et "une politique sociale" pour les quartiers en difficulté "parce que les gens des quartiers n'auraient pas droit à la politique économique".
"Je ne vous parle pas comme à des citoyens de seconde zone, à qui il faudrait donner une politique dédiée parce qu'ils n'auraient pas droit au reste", a-t-il insisté affirmant le "besoin de co-construire" des solutions avec élus, associations et habitants. "L'Etat ne sait pas tout", a également affirmé le chef de l'Etat, faisant écho à la formule de l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin sur l'Etat "qui ne peut pas tout" lors de la fermeture d'une usine Michelin en 1999.