Souvent présenté comme l'un des disciples de Michel Rocard, Emmanuel Macron était invité dimanche, au micro du Grand Rendez-Vous d'Europe 1/I-télé/Le Monde, à s'exprimer après la disparition de l'ancien Premier ministre. Il a salué "un exemple" qui a "marqué la vie politique du XXe siècle"."Alliance rare d’un homme de conviction, d’engagement, et d’un homme d’état", Michel Rocard "aimait le réel, et la confrontation entre les idées et le réel", a estimé Emmanuel Macron.
Injustice. Il a reconnu l'influence des idées de Michel Rocard sur sa propre carrière politique. "C’est quelqu’un qui m’a profondément marqué, il fait partie de celles et ceux qui m’ont convaincu de plonger dans l’action publique." Il ajoute : "La France a été injuste avec lui parce qu’elle n'a pas reconnu l’originalité de ses idées. Elle a été injuste au sein de sa propre famille politique, en considérant que ce n’était pas à lui de faire", a regretté Emmanuel Macron.
"Je suis de gauche." Généralement bienveillant à l'égard du jeune ministre, Michel Rocard avait toutefois révélé dans une interview à Marianne avoir tenté de le "dissuader d'aller vers la politique". Il avait encore estimé dans Le Point, quelques jours avant sa mort, que le responsable ne connaissait pas assez l’histoire de la gauche. "Je suis dans un gouvernement de gauche, et je suis à gauche. Je suis pleinement ancré à gauche, dans une gauche réformiste, avec la volonté de travailler avec ceux qui, au centre et à droite dans la société civile, ont cette volonté de progrès", a tenu à souligner Emmanuel Macron au micro d'Europe 1.