Publicité
Publicité

Malgré la grève, i-Télé s’engage à diffuser le deuxième débat de la primaire

Romain David - Mis à jour le . 2 min

Les salariés d'i-Télé, qui viennent de voter massivement la reconduction de la grève, promettent d'assurer la bonne diffusion du deuxième débat de la primaire à droite, le 3 novembre.

Les Républicains s’inquiètent pour le deuxième débat de leur primaire. Jeudi 3 novembre doit en effet se tenir salle Wagram, devant 300 personnes, le deuxième face-à-face entre les 7 candidats en lice pour le scrutin des 20 et 27 novembre. Une soirée qui doit être co-diffusée à partir de 20h30 sur BFMTV et i-Télé. Mais la grève qui paralyse la chaîne du groupe Canal + depuis dix jours alarme en haut lieu. À une semaine de l'événement, la question de son bon déroulement se pose.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Demande de garanties. "Je vois bien que c’est compliqué chez I-Télé, et je ne voudrais pas en rajouter", a expliqué à Europe 1.fr le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère, président de la commission d'organisation de la primaire de la droite, qui indique toutefois vouloir demander une mise au point à Canal+ et Vincent Bolloré. "J’attends, dans la semaine, des garanties très précises de diffusion", précise-t-il. Dans les instances de la primaire, on assure que le dispositif initialement prévu reste maintenu et qu’i-Télé était présent aux dernières réunions d’organisation. 

Dixième jour de grève. Mercredi, le bras de fer se poursuivait entre les journalistes d’I-Télé et la direction. En milieu de journée, la grève a été reconduite à 83,9% jusqu’à jeudi matin. L’arrivée de Jean-Marc Morandini sur la chaîne , alors même que l’animateur est mis en examen pour corruption de mineur, a mis le feu aux poudres après des semaines de défiance face aux remaniements imposés à la chaîne. Ses salariés réclament notamment des moyens supplémentaires et une charte éthique garantissant leur indépendance vis-à-vis de Vincent Bolloré, principal actionnaire.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

France info candidate. Dans ce contexte, la chaîne d’information publique France info a fait savoir qu’elle pouvait assumer la diffusion du débat en cas de désistement de la part d’i-Télé. "Nous sommes disponibles si le besoin s'en faisait sentir", indique dans Le Figaro Laurent Guimier, directeur de la radio France Info. Un recours qu’écarte Thierry Solère : "Je ne veux pas envisager une hypothèse comme-celle-là", tranche-t-il. Et d’autant plus que cela donnerait à France Télévisions une implication prépondérante dans la couverture médiatique de la primaire puisque le troisième et dernier débat avant le premier tour, doit être diffusé sur Europe 1 et France 2, le 17 novembre, rappelle-t-on du côté des Républicains.

"BFMTV est une grande chaîne. Si l'enlisement se confirmait à i-Télé, nous pourrons de toute façon diffuser le débat seul, avec notre radio RMC. Avec ou sans i-Télé, cela ne fera pas baisser l'audience, puisque les téléspectateurs se reporteront sur BFMTV", a de son côté précisé Hervé Béroud, directeur de BFMTV, également dans les colonnes du Figaro.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

L'engagement de la rédaction d'i-Télé. "La rédaction, quelle que soit l'évolution du conflit s'engage à diffuser et à donner l'écho nécessaire" au deuxième débat de la droite, ont fait savoir mercredi les journalistes d’i-Télé dans un communiqué. "En tout cas, ça ne cassera pas la grève, ce sera le temps d’assurer la retransmission et ce qu’il peut y avoir autour", précise une source parmi les salariés mobilisés.