Le gouvernement s’apprête à essuyer un premier mouvement de gronde sociale face à sa réforme du code du Travail. Mardi, la CGT et SUD appellent à la grève avant une seconde journée de mobilisation, le 23 septembre, cette fois organisée par les insoumis de Jean-Luc Mélenchon.
"Je voudrai un débat de fond sur les ordonnances, et pas un débat de posture. La CGT qui appelle à manifester et La France insoumise auraient, quel que soit le texte dans les ordonnances, dit la même chose", a déploré le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, dimanche au micro du Grand Rendez-vous d’Europe1/Les Echos/CNews. "C’est ce qu’on entend à chaque fois que l’on veut changer les choses dans ce pays : il y a des gens qui nous expliquent qu’il ne faut rien faire".
La responsabilité des organisateurs. "Ce que je crains, ce sont des débordements", ajoute le responsable gouvernemental avant d’avertir : "Les premiers responsables sont les organisateurs. La CGT a un savoir-faire, une expérience pour tenir ses manifestants et je suis convaincu qu’ils mettront tout en œuvre pour garantir cela".
Mais "le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb prépare aussi ces manifestations et va organiser une mobilisation policière sur place pour éviter les débordements", précise encore Christophe Castaner, qui évoque le souvenir du saccage notamment subi par l’hôpital Necker à Paris durant les défilés contre la loi El Khomri en 2016.