Manuel Valls en est convaincu : la gauche représente encore un "espoir, une espérance" dans la course à l'élection présidentielle face à la droite. Dans une interview à France Inter, mercredi, le Premier ministre a également évoqué l'évacuation de la "Jungle" de Calais et ses relations avec le président Hollande.
Manuel Valls veut "porter un message de fierté". Le Premier ministre a assuré être "convaincu" que, "contre tous les pronostics" pour la présidentielle de 2017, "nous pouvons représenter demain un espoir, une espérance". "Pourquoi ? Parce que toutes les propositions de la droite, d'Alain Juppé, de Nicolas Sarkozy, de François Fillon, ne rencontreront jamais l'adhésion du peuple", a argumenté le chef du gouvernement. Le Premier ministre veut "porter un message de fierté sur l'action qui est la nôtre depuis 2012". "Je veux défendre ce bilan, dans bien des domaines, j'en suis fier", a-t-il insisté, saluant par exemple les "90.000 chômeurs de moins depuis le début de l'année". Pour le chef du gouvernement, "la gauche et la France, c'est ma seule boussole", a-t-il assuré.
"L'exercice du pouvoir, c'est l'intimité". Le chef de l'État est-il le candidat naturel de la gauche pour la présidentielle de 2017 ? "Ça dépend de sa décision (...). C'est une décision intime, il doit tenir compte de la situation. Il doit donner un sens à ce que pourrait être sa candidature et un nouveau quinquennat", a déclaré le Premier ministre. "Chacun d'entre nous doit parler et agir en tenant compte de ces deux éléments : comment rassembler la gauche ? Comment lui redonner de l'espoir, en étant en même temps fier du bilan et en éclairant l'avenir ?", a-t-il souligné.
Interrogé également sur le livre polémique de confidences de François Hollande, Manuel Valls a précisé : "Ce que j'ai à dire au président de la République, je lui dis directement, parce que je pense que l'exercice du pouvoir, c'est l'intimité, c'est le respect de la confidence, c'est le respect bien sûr du secret".
"Un beau visage de la France".L'évacuation de plusieurs milliers de migrants de la "Jungle" de Calais, en cours depuis lundi, représente "un beau visage de la France", a enfin estimé le Premier ministre. "Ce qui est en train de se passer à Calais, c'est un beau visage de la France. On a une opération humanitaire qui est menée en tenant compte d'hommes et de femmes qui fuient la guerre et qui demandent l'asile, et qui est menée aussi avec fermeté."