"Rien n'est fait pour limiter le risque d'attentat", a insisté lundi Marine Le Pen, en visite à Nice sur la Promenade des Anglais, près du lieu de l'attentat djihadiste qui a fait 86 morts en juillet, puis à Menton, à la frontière franco-italienne. "Bien sûr, le risque zéro n'existe pas, mais là c'est le risque 100% puisqu'on laisse sur notre territoire des gens qui n'ont aucune raison d'y être et dont nous savons qu'ils sont potentiellement des dangers très lourds pour la sécurité du peuple français", a critiqué la candidate Front national à la présidentielle, assaillie par les médias alors qu'elle venait se recueillir près du lieu de la tragédie.
"Je ne pouvais imaginer venir à #Nice06 sans passer me recueillir ici." pic.twitter.com/OVFw7Rgue7
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 13 février 2017
"Oui, je suis populiste, merci de ce compliment". "Les mesures qui doivent être prises ne l'ont pas été", a-t-elle ajouté, alors que Nice a reçu des renforts de sécurité sans précédent jusqu'au 25 février pour le traditionnel Carnaval. Accusée de se faire mousser sur le dos des Niçois et taxée de "populisme" par le président de Région Christian Estrosi, Marine Le Pen a répondu : "Le populisme, c'est l'argumentation de ceux qui n'en ont pas ! (…) Si ça veut dire s'occuper du peuple et mettre le peuple au centre du débat politique alors oui, je suis populiste, merci de ce compliment."
"Mettre fin à Schengen". Accompagnée de plusieurs conseillers régionaux FN et de son directeur de campagne David Rachline, Marine Le Pen devait se rendre dans l'après-midi à Menton pour déjeuner avec des militants et cadres du parti, puis visiter un poste de la police aux frontières (PAF). "Les frontières, ça protège, c'est très important. On ne peut pas assurer la sécurité d'un peuple si l'on n'est pas capable de protéger et de maîtriser nos frontières nationales", a expliqué Marine Le Pen, qui promet de "mettre fin à Schengen" si elle est élue. L'espace Schengen, dont la France fait partie depuis 1995, permet aux voyageurs de circuler librement avec un simple document d'identité. Depuis fin 2015, les contrôles aux frontières ont toutefois été rétablis, notamment à Menton et ses environs.