Marine Le Pen ne s'est pas rendue à sa convocation vendredi chez le juge d'instruction dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants du FN au Parlement européen, dénonçant une "opération politique". La candidate frontiste à la présidentielle, qui avait fait savoir par avance qu'elle ne se rendrait à aucune convocation avant la fin des échéances électorales "était bien convoquée ce matin et n'est pas venue", a relevé une source judiciaire.
Victime d'une "opération politique". "Je suis, moi, victime d'une opération politique menée par le Parlement européen depuis plus de trois ans. J'ai demandé moi-même la désignation d'un juge d'instruction dans cette affaire il y a plus d'un an, elle a été refusée. Comme par hasard cette agitation arrive à quelques jours de l'élection présidentielle, personne n'est dupe", a déclaré la présidente du Front national (FN) sur France Bleu Berry. "Certains veulent instrumentaliser la justice pour interférer dans cette élection présidentielle, je ne participerai pas à cette instrumentalisation, les choses sont très claires", a martelé l'eurodéputée.
Levée de son immunité parlementaire. Son immunité parlementaire a en revanche été levée dans une affaire de diffusion des images d'exactions du groupe État islamique sur son compte Twitter, datant de décembre 2015. "Si l'immunité parlementaire existe, c'est précisément parce que les législateurs sont conscients que le pouvoir peut être amené à se servir de la justice pour tenter de gêner ou de persécuter un opposant politique", a encore plaidé la députée européenne.
"Les Français se rendent compte qu'il y a des voyous".Marine Le Pen a par ailleurs dénoncé vendredi le "laxisme" de la justice face aux violences, jugeant que "tous les Français se rendent compte qu'aujourd'hui il y a des voyous, des racailles, qui vivent en toute impunité qui se permettent de faire tout et n'importe quoi".