Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, n’est "pas favorable" au revenu universel, la mesure phare du programme de Benoît Hamon, arrivé en tête du premier tour de la primaire socialiste. "Nous ne sommes pas favorables. Cette proposition est la négation de la notion de travail. On se résigne à l’idée qu’il n’y a plus de travail, et donc qu’il faudrait accepter des périodes plus ou moins longues sans travail", a déclaré Philippe Martinez, invité mardi soir au Club de la presse d’Europe 1.
"Le travail est structurant dans la vie." "Le travail est structurant dans la vie. On voit bien comment les chômeurs souffrent", a-t-il ajouté. "Par contre, on peut avoir une discussion avec les candidats sur les secteurs où on peut trouver du travail. Nous contestons par exemple l’idée que le numérique pourrait supprimer les hôtesses de caisse dans les grands magasins", a poursuivi le secrétaire général de la CGT.
Benoît Hamon défend la mise en place d’un revenu universel, baptisé "revenu d’existence" et d’un montant de 750 euros, qui serait versé à tous les citoyens de plus de 18 ans. La proposition de l’ancien ministre de l’Éducation a été vivement critiquée par Manuel Valls, qu’il accuse d’être "d’impossible à mettre en œuvre".