Jean-Luc Mélenchon a été mis en examen lundi à la suite d'une plainte en diffamation de la Société générale, dont il avait qualifié les dirigeants de "menteurs" il y a un an lors de la révélation du scandale des "Panama papers", a-t-on appris auprès de son entourage. En matière de diffamation, la mise en examen est automatique, et tout se joue à l'audience, devant le tribunal correctionnel.
Le leader de La France insoumise avait affirmé le 7 avril 2016 sur l'antenne de franceinfo que les dirigeants de la banque étaient des "menteurs" qui devaient "être châtiés". La Société générale fait partie des banques mentionnées dans l'affaire "Panama Papers" pour avoir ouvert pour le compte de clients 979 sociétés offshore via le cabinet Mossack Fonseca.
"Ils me cherchent, ils me trouvent". En pleine campagne pour les législatives, Jean-Luc Mélenchon avait annoncé dans un communiqué sa convocation devant un juge dans cette affaire de diffamation. "Je n'ai diffamé personne, je n'ai fait que dire la vérité", a déclaré Jean-Luc Mélenchon face à la presse au palais de justice de Paris, précisant qu'il n'invoquerait pas son immunité parlementaire.
"Les gens, ils pensent que c'est moi qui suis de bonne foi. De toute façon, les gens, ils n'aiment pas les banques, alors. Ils n'ont pas tort d'ailleurs", a-t-il ajouté. Et de poursuivre : "Je suis content qu'il y ait un procès, ils me cherchent, ils me trouvent." "Nous allons plaider la relaxe et nous gagnerons", a de son côté affirmé son avocate, Me Raquel Garrido.