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R.Da. , modifié à
Le député des Bouches-du-Rhône somme par voie judiciaire Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, de s'expliquer pour ne pas l'avoir informé des menaces de mort dont il a fait l'objet pendant les législatives.
INTERVIEW

Jean-Luc Mélenchon a demandé, via son avocat, à ce que Gérard Collomb soit entendu par la justice pour ne pas l’avoir mis au courant des menaces de mort dont il a fait l’objet de la part d'un groupuscule d'extrême droite pendant la campagne des législatives. "Je me suis porté partie civile dans cette affaire parce que j’ai appris qu’un groupe de gens avait l’intention de me tuer, ainsi que Monsieur (Christophe) Castaner (secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement)", a expliqué sur Europe 1 dimanche le fondateur de La France insoumise. Il indique en outre que plusieurs élus de son groupe à l'Assemblée nationale font eux-même l'objet de menaces. "Sur 17 que nous sommes au groupe insoumis, il y en cinq qui font l’objet de menaces de mort", révèle-t-il. 

"Un lance-flammes pour en finir avec moi". "Quand des gens annoncent qu'ils veulent me tuer, je m'y intéresse", a ironisé Jean-Luc Mélenchon, qui indique avoir demandé au ministère de l'Intérieur une protection policière pendant la dernière séquence électorale, ce qui lui a été refusé. "Quand vous découvrez, quatre mois après, que neuf personnes participaient à un complot pour vous assassiner et qu’on ne vous a pas prévenus, vous avez le droit de vous en émouvoir", s'indigne-t-il. "L’un cherchait sur Internet comment fabriquer un lance-flammes pour en finir avec moi ou Castaner. Du coup, Castaner aussi s’est porté partie civile", ajoute-t-il.

"L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence." Un ancien militant du groupuscule royaliste Action Française en Provence, Alexandre Nisin, a été mis en examen début juillet dans cette affaire, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Huit autres suspects ont également été mis en examen. "Nous avons un problème dans notre pays, je vous mets en garde tous : nous avons la recrudescence d'un extrémisme d'extrême droite extrêmement violent, dans toutes sortes de villes, qui va jusqu'à des tentatives d'assassinat", alerte Jean-Luc Mélenchon. 

"L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre. C'est eux qui attaquent à Montpellier un amphi d'étudiants, c'est eux qui attaquent à Tolbiac, c'est eux qui me menacent de mort. C'est eux qui font des contrôles d'identité dans la rue dans au moins deux villes. Ça suffit ! Maintenant le ministre de l'Intérieur doit prendre au sérieux la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite", a-t-il conclu.