1:43
  • Copié
avec AFP , modifié à
La constitution du gouvernement, promis pour la semaine prochaine, vire au casse-tête face à une Assemblée nationale fracturée en trois blocs. Pour Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste et écrivain, invité de La Grande interview Europe1-CNews lundi, Michel Barnier va devoir s'affranchir "un peu" d'Emmanuel Macron.

Le Premier ministre Michel Barnier a appelé à dépasser les clivages politiques, au moment où il s'efforce de former un gouvernement avec des personnalités venues de divers horizons. Pour Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste et écrivain, invité de La Grande interview Europe1-CNews lundi, Michel Barnier va devoir s'affranchir d'Emmanuel Macron pour gouverner.

"On attend quelqu'un qui donne une ligne"

"Il faudra qu'il s'affranchisse un peu de Macron. Il a évidemment besoin des voix macronistes mais les voix macronistes sont passés chez Gabriel Attal et Édouard Philippe [...] Avec une volonté très forte, on peut faire des choses. Et je pense que c'est ça qu'on attend tous, c'est-à-dire quelqu'un qui donne une ligne et qui ait du courage !", a lancé l'éditorialiste.

"Pas à pas" comme les montagnards et "à l'écoute", le Savoyard Michel Barnier veut "prendre le temps" de constituer son équipe et de gouverner sans "esbroufe", en marquant sa différence avec ses prédécesseurs à Matignon autant qu'avec Emmanuel Macron. "Ne soyez pas impatients. (...) Je suis un paysan montagnard. Une étape après l'autre", a lancé mercredi le Premier ministre à la sortie de son déjeuner avec les parlementaires Horizons, interrogé sur la présence ou pas de personnalités de gauche dans sa future équipe.

 

Car la constitution du gouvernement, promis pour la semaine prochaine, vire au casse-tête face à une Assemblée nationale fracturée en trois blocs, et aux revendications de ses alliés, la droite --sa famille politique-- comprise.

"On vit une sorte d'américanisation de la vie politique où tout est de plus en plus rapide. L'élection présidentielle a à peine lieu, on pense déjà à la suivante. On a tendance à élire, disons, des présidents très court-termistes comme l'actuel", a estimé Franz-Olivier Giesbert.

Barnier à 34% d'opinions favorables

Selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, Michel Barnier enregistre 34% d'opinions favorables. Il y a "un tiers des sondés en sa faveur, un tiers contre et un tiers qui ne se prononcent pas, soit parce qu'ils ne le connaissent pas, soit parce qu'ils sont attentistes", a expliqué Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, dans les colonnes de La Tribune Dimanche.

Michel Barnier bénéficie de 64% d'opinions favorables chez les sympathisants des Républicains et chez ceux du camp macroniste. Cote s'abaissant à 29% pour les sympathisants du Rassemblement national et du Parti socialiste et à 18-19% chez ceux de La France insoumise et des Écologistes.