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En 2009, Michel Rocard était revenu au micro d'Europe 1 sur les grandes lignes de son parcours politique.
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Incontestable homme d’Etat, Michel Rocard, mort samedi à l'âge de 85 ans, restera une figure particulière de la Ve République et du socialisme, résolument tournée vers l’avenir.

Ses plus grandes réalisations, mais aussi ses regrets… l’ancien Premier ministre les avait confiés à Europe 1 en 2009. "J’ai fait des choses… le RMI, la CSG, le regroupement des services agricoles, la Nouvelle-Calédonie, les quotas laitiers, les contrats de plan… Si on commence, je suis aussi le créateur de Voies navigable de France, ce que tout le monde a oublié", énumérait le responsable au micro de Marc-Olivier Fogiel. Il citait notamment le Revenu minimum d’insertion et la Nouvelle-Calédonie comme ses plus grandes fiertés.

De la rue de Varenne à Matignon. Ce qui l’avait le plus passionné lors de ses années au pouvoir ? "Etre ministre de l’Agriculture, mais ce qui m’a le plus intéressé, c’est être Premier ministre, bien entendu", une expérience "rude", selon ses termes.

Réformateur. Celui qui voulait qu’on se souvienne d’abord qu’il avait "aidé la gauche française à se moderniser dans sa pensée économique", disait ne pas avoir de regrets majeurs. "Les choses ratées sont dues au manque de temps… C’est de ne pas avoir pu finir la politique de rénovation du service public, évidemment, et de ne pas avoir changé le mode de scrutin pour les élections régionales. C’était essentiel ! Mais, c’était une interdiction de François Mitterrand : ‘Touchez pas à ça !’"

Président. Alors que beaucoup de commentateurs politiques estimaient qu’il avait manqué son destin présidentielle, Michel Rocard se disait satisfait de son parcours. "J’ai influencé la culture de la gauche, j’ai été un Premier ministre porteur de tout un courant qui dépassait le PS, mais ne prenait pas tout le PS. […] Je ne suis pas sûr que d’avoir été président aurait arrangé grand-chose…"