Malgré sa prochaine convocation chez les juges, François Fillon a refusé de retirer sa candidature à la présidentielle dans un discours offensif contre la justice prononcé mercredi matin. Pour notre éditorialiste Michèle Cotta, l’ancien Premier ministre "a choisi de jouer l’opinion publique contre les juges à ses risques et périls". Le candidat de la droite a notamment dénoncé "une enquête menée depuis le début exclusivement à charge" et un "assassinat politique".
"Son discours est inaudible." "Son discours est désormais inaudible à cause de cette mise en examen probable. Du coup, les discours des autres candidats passent complètement au second plan, alors qu’ils parlent de programme", a estimé Michèle Cotta, mercredi, au Débat des Grandes Voix sur Europe 1.
"Il a choisi de rassembler tous les dirigeants du parti autour de lui, pour dire qu’il se maintiendra et que la justice est instrumentalisée. Il joue volontairement là-dessus car il n’a pas tellement d’autres arguments", poursuit notre éditorialiste. François Fillon avait initialement indiqué qu'il se retirerait s'il était mis en examen dans l'affaire d'emplois présumés fictifs de son épouse, avant de faire machine arrière, expliquant mi-février s'en remettre désormais "au seul suffrage universel".