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Romain David , modifié à
Le porte-parole du gouvernement a vivement critiqué sur Europe 1 l'attentisme de la maire de Paris face à l'afflux de migrants dans la capitale. 
INTERVIEW

2.300 migrants vont être bientôt évacués de Paris. Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, a ordonné le démantèlement des campements, tout en fustigeant le refus de la ville de Paris de se saisir du problème. "Nous nous substituons au rôle d'Anne Hidalgo parce qu'elle n'a pas pris la responsabilité politique de demander l'évacuation", a commenté jeudi sur Europe 1 Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement.

Évacuer pour mettre à l'abri. "Nous connaissons à Paris des situations qui, sur le plan humanitaire et de la morale, sont absolument insupportables pour tout citoyen normalement constitué, et en particulier pour les Parisiens qui subissent ça depuis de nombreuses années", a relevé celui qui a également été élu député de la cinquième circonscription de la capitale. "Le ministre de l'Intérieur s'est substitué à la maire de Paris qui disait : 'il faut mettre à l'abri ces migrants qui sont le long du canal Saint-Martin'. Mais pour les mettre à l'abri, il faut les évacuer", plaide Benjamin Griveaux. "Or, seule la maire de Paris avait l'autorité, avec le préfet de police, pour évacuer".

 

"Le cœur sur la main", mais... "Je ne sais pas mettre à l'abri des migrants si je ne peux pas les évacuer. Ce sera la 35e mise à l'abri depuis 2015", pointe encore le porte-parole du gouvernement, qui estime que l'édile n'a pas su mettre ne œuvre la politique d'accueil qu'elle a voulu prôner face à la crise migratoire. "Quand on a le cœur sur la main, on se donne les moyens d'avoir la politique de la générosité que l'on défend", conclut-il.