La mort au combat du brigadier Alexandre Martin, fait inévitablement ressurgir les débats sur la raison et le format de notre présence au Sahel. Surtout, cet événement tragique intervient alors que toutes les conditions fixées par le chef de l’État Emmanuel Macron à la junte malienne ont été violées. Il n'y a pas de partenariat militaire avec la société militaire privée russe Wagner. Et aujourd’hui, on compte entre 450 et 500 hommes de cette unité paramilitaire sur place. Autre condition, l’organisation d’élections démocratiques en février. Aujourd’hui, la junte ne veut pas en entendre parler et évoque la possibilité de nouvelles élections dans cinq ans.
Contexte de circulation de fake news
Enfin, la France avait fermement demandé aux Maliens de ne pas discuter avec les groupes terroristes. Et il y a quelques mois, les militaires maliens ont mandaté deux terroristes chevronnés, deux cibles de la France d’ailleurs, pour aller dialoguer avec les organisations terroristes. Pour terminer, la Russie et le Mali n’ont jamais autant participé à la diffusion dans les médias et sur les réseaux sociaux des informations, souvent fausses, pour développer le sentiment antifrançais.
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Un contexte compliqué donc, et en plus en pleine campagne présidentielle française qui préoccupe aujourd’hui Emmanuel Macron. Le chef de l’État, qui fait un point à chaque conseil de défense sur le Mali, semble coincé entre son intention de se désengager et celle de ne pas laisser le Mali s’effondrer puis tomber entre les mains de groupes terroristes.