Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a accusé vendredi Jean-Luc Mélenchon de "récupération politique insensée" de la mobilisation sociale contre les réformes du gouvernement, affirmant qu'"il profite des manifestations pour se refaire une santé politique". "Il ne supporte pas l'idée d'avoir perdu les élections présidentielles, de ne pas s'être qualifié au second tour et il surjoue un troisième tour social en instrumentalisant des gens dont je n'ai pas de doute sur la sincérité des inquiétudes qui peuvent être les leurs", a-t-il déclaré sur Public Sénat.
"Macron, ça va péter". Le chef de file de La France insoumise (LFI) a posté sur les réseaux sociaux, avec le commentaire "Macron, ça va péter", une vidéo où on le voit faire exploser une bombe de chantier au côté des cheminots lors de la manifestation parisienne. Le porte-parole a reconnu que la mobilisation avait eu "une ampleur importante en ce qui concerne la SNCF", notant que le mouvement avait été "un peu moins suivi" dans la fonction publique. Interrogé sur les risques de blocage à la SNCF, où une grève de deux jours sur cinq est prévue du 3 avril au 28 juin, Benjamin Griveaux a estimé qu'"en tout cas, ça va perturber beaucoup de nos concitoyens dans leur vie quotidienne".
"Permettre aux gens de s'organiser". "C'est 4,2 millions de personnes par jour qui utilisent le train pour aller bosser ou rentrer chez eux le soir (...) donc ma première pensée va à ceux qui vont devoir s'organiser, c'est le système D, c'est la débrouille et ça n'est jamais souhaitable que cette situation perdure", a-t-il poursuivi, affirmant avoir "bon espoir que dans les discussions qui sont engagées (...) nous puissions trouver des solutions". "Le meilleur service" que les cheminots "puissent rendre aux usagers, c'est d'informer avec la plus grande transparence, en amont, pour permettre aux gens de s'organiser", a encore affirmé le porte-parole du gouvernement.