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Laura Laplaud , modifié à
Le titre de "L'Humanité" sur Eric Comyn, gendarme tué à Mougins lundi, fait l'objet de vives critiques puisque le drame a été caractérisé par le quotidien de "mort au travail". Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi, revient sur le sujet.

L'Humanité a publié sur X (ex-Twitter) un post pour évoquer le drame de Mougins et la mort du gendarme Eric Comyn, tué par un chauffard récidiviste lundi soir dans les Alpes-Maritimes, lors d'un refus d'obtempérer. Le titre qui suscite de vives critiques puisque le quotidien a catégorisé le drame de "mort au travail".

"C'est insupportable"

"C'est insupportable. Quelle insulte faite à la mémoire de cet homme, à sa famille, à l'ensemble des forces de l'ordre !" a réagi Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi.

"C'est absolument insupportable. Ce n'est pas un accident du travail, de même que ce n'est pas un fait divers. Et ceux qui colportent ce type d'appellation, au fond, dans leur refus de qualifier les choses et de les condamner à la mesure nécessaire, portent une part de responsabilité, peut-être, dans les prochains faits de société auxquels on pourrait être confrontés", a-t-il tranché au micro d'Europe 1.

Mercredi, la veuve d'Eric Comyn, Harmonie Comyn, a pris la parole et a accusé la France d'avoir "tué" son mari. "Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari [...] La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance", a-t-elle dénoncé. 

 

Mis en examen pour "meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique"

Arrêté à Cannes vers 4 heures dans la nuit de lundi à mardi, soit environ huit heures après les faits, le suspect présentait un taux d'alcoolémie positif. Il a été ensuite présenté à un juge d'instruction, mis en examen, notamment pour "meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", et placé en détention provisoire, avait indiqué le parquet de Grasse mercredi soir.

Jeudi, le parquet de Grasse a indiqué que l'homme mis en examen avait déjà 10 condamnations à son casier judiciaire et avait été interpellé deux fois pour conduite en état d'ivresse et/ou sous stupéfiants.