À Marseille, la polémique ne retombe pas, à un peu plus d'une semaine du second tour des élections municipales, qui s'annonce très serré, selon un sondage BVA pour Europe 1. Vendredi dernier, une enquête préliminaire a été ouverte notamment pour "faux" à propos de l'établissement de procurations pour le second tour dans le camp de la candidate LR à la mairie Martine Vassal, selon une procédure "simplifiée" mais qui pourrait être illégale. Et dans le 6e secteur, un autre scandale a éclaté, avec la découverte de procurations établies pour une cinquantaine de résidents, souvent atteints de la maladie d'Alzheimer, à leur insu selon les familles. Le candidat RN Stéphane Ravier a annoncé vendredi qu'il se constituait partie civile, tandis que son parti pourrait déposer des recours après le second tour.
Dans le 6e secteur, la droite est arrivée en tête à 1.000 voix près, juste devant le RN et la liste de Franck Allisio. Ce dernier n'imagine pas que le scénario puisse se répéter au second tour. "Ces procurations ont été valables au 1er tour mais, valables aussi et signées pour le second tour. Maintenant qu'on a constaté ces procurations illégales, elle ne peuvent pas être valables pour le second tour. Il faut que évidemment ces procurations soient annulées", réclame-t-il au micro d'Europe 1. Et de poursuivre : "C'est une quinzaine de bureaux de vote où il y a eu des problèmes, et pas un acte isolé. Nos assesseurs ne sont pas là pour avoir des méthodes mafieuses sur leur dos".
"Ça remet en cause le premier tour"
Le RN pense donc déjà à déposer des recours à l'issue du deuxième tour, estimant que le résultat risque d'être faussé. Une position que partage le candidat DVD Bruno Gilles. "Moi, j'ai une candidate qui était ma tête de liste dans les 9e et 10e arrondissements, et qui a raté la possibilité de se maintenir au second tour de 50 voix", assure-t-il. "Quand on parle de milliers de procurations qui auraient pu être délivrées dans le non-respect des règles et des lois, ça remet en cause le premier tour".