Un deuxième élu Les Républicains, Lionel Royer-Perreaut, a annoncé jeudi sur Facebook sa candidature au poste de maire de Marseille et son refus de soutenir Guy Teissier, à qui Martine Vassal avait cédé sa place quelques heures auparavant.
"Je ne peux pas m'inscrire dans une stratégie d'alliance avec le Front national"
"Je sais qu'il y a des ententes en cours avec le Front national, et je ne peux pas m'inscrire dans une stratégie d'alliance avec le Front national", déclare Lionel Royer-Perreaut dans un message vidéo. Plus tôt dans l'après-midi, la cheffe de file LR pour ces élections avait annoncé son retrait de la course au poste de maire au profit du député Guy Teissier, qui était en 3e position lors de ces municipales sur la liste de Lionel Royer-Perreaut, réélu maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille dimanche.
Devant ce déchirement de la droite, le président des Républicains Christian Jacob a appelé "tout le monde" à se rassembler, soulignant qu'il n'était "pas question de faire d'alliance avec le Rassemblement national, pas plus qu'avec la France insoumise".
L'issue du vote est particulièrement incertaine
En vertu de la loi dite PLM (Paris-Lyon-Marseille), l'élection du maire de la deuxième ville de France aura lieu samedi lors du premier conseil municipal de la mandature. Les 101 conseillers municipaux élus dimanche soir doivent choisir le successeur du maire, lors d'un vote à la majorité absolue aux deux premiers tours, puis à la majorité qualifiée au 3e tour. Et, en cas d'égalité lors de ce troisième tour, c'est le doyen d'âge qui est élu.
C'est notamment ce point de règlement qui avait motivé Martine Vassal, battue dans un secteur réputé imperdable pour la droite après une campagne plombée par l'enquête ouverte sur des soupçons de fraude aux procurations, à céder sa place à Guy Teissier, 75 ans, issu des rangs de la droite dure. L'issue du vote de samedi est particulièrement incertaine : pourtant arrivée largement en tête en nombre de voix sur la ville, l'union de la gauche et des écologistes baptisée le Printemps marseillais et emmenée par Michèle Rubirola est loin d'avoir la majorité des voix.
En annonçant son retrait au profit de Guy Teissier, Martine Vassal assurait pouvoir compter sur le retour dans le giron LR du dissident Bruno Gilles, dont les listes ont obtenu 3 sièges de conseillers. Les deux blocs étaient ainsi à égalité, selon les calculs de la présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille, à 42 voix chacun.