Cédric Villani, Mounir Mahjoubi, Hugues Renson et Anne Lebreton, concurrents de Benjamin Griveaux pour l'investiture LREM pour les municipales à Paris, réclament dans une tribune au JDD publiée samedi "une consultation citoyenne" plutôt qu'une désignation par une commission, et à leurs yeux "précipitée", début juillet.
Griveaux opposé à l'idée d'une primaire
Les six candidats (incluant l'écologiste Antonio Duarte) "seront auditionnés le 9 juillet pour un verdict a priori le 10", avait indiqué jeudi à l'AFP la Commission d'investiture (CNI) du mouvement. Plusieurs d'entre eux s'étaient déjà montrés favorables à l'organisation d'une "consultation ouverte", Cédric Villani et Hugues Renson plaidant par ailleurs pour une décision en septembre.
L'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, donné actuellement favori, avait quant à lui estimé qu'une primaire est "une machine à diviser qui enclenche plutôt la défaite qu'une dynamique de victoire". "Les prochaines élections municipales doivent nous permettre de montrer qu'une autre gouvernance est possible", estiment de leur côté l'ex-secrétaire d'État Mounir Mahjoubi, les députés Cédric Villani et Hugues Renson, et l'élue du 4ème arrondissement Anne Lebreton dans le JDD.
"Un processus fait de débat serein et de consultation citoyenne"
"En Marche s'est construit sur une idée de progrès, d'émancipation et de dépassement des clivages, ainsi que sur des principes de débat démocratique, d'ouverture et de large consultation", arguent-ils. Ils pensent aussi que Marseille, où plusieurs candidatures sont aussi déclarées au sein de LREM, devrait être concernée : "Paris et Marseille ne sont pas des villes ordinaires (...) La victoire ne pourra donc passer que par un rassemblement conduisant à la désignation d'une tête de liste".
"Entre une désignation précipitée, prise entre les quatre murs d'un mouvement politique, et une primaire qui déchire, il y a la place pour un processus fait de débat serein et de consultation citoyenne", écrivent-ils encore. Antonio Duarte a quant à lui critiqué dans les mêmes colonnes la démarche, signe d'une "fébrilité déplacée qui risque surtout de les pénaliser".