Emmanuel Macron siffle la fin de la récréation... en vain. Alors que Cédric Villani est toujours candidat LREM dissident à la mairie de Paris, et que l'officiel, Benjamin Griveaux, plonge dans les derniers sondages, le chef de l'État a reçu dimanche le premier à l'Élysée. Le président a demandé au mathématicien "de se rapprocher de Benjamin Griveaux dans un esprit d'unité et de rassemblement afin de faire converger les projets", a-t-on appris de l'Élysée. Mais Cédric Villani a immédiatement réagi en disant maintenir sa candidature.
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Le président de la République a reçu le candidat LREM dissident à la mairie de Paris pendant près d'une heure. Dimanche matin, Cédric Villani avait lui-même annoncé cette rencontre sur Radio J. "Je rencontre le président cet après-midi à 16h45, ce sera l'occasion bien sûr de discuter de Paris. C'est toujours un plaisir d'échanger avec le président et c'est naturel qu'on échange sur Paris, la ville la plus regardée, admirée et visitée au monde, qui fait face à tant de problèmes et qui est un enjeu majeur."
Les deux candidats LREM ne décollent pas dans les sondages
Mais c'est l'Élysée qui a pris l'initiative de communiquer à l'issue de l'entretien, alors qu'un nouveau sondage paru dimanche a mis en évidence les difficultés du camp présidentiel pour la conquête de la mairie de Paris : Benjamin Griveaux, candidat investi par LREM, recueille 16 % des intentions de vote au premier tour, et Cédric Villani 10 %, selon cette étude Odoxa pour CGI et Le Figaro, loin derrière Anne Hidalgo (24 %) et Rachida Dati (18 %).
"La conversation fut agréable", a réagi Cédric Villani, "mais j'acte un désaccord majeur". Lui penche pour une "coalition inédite" pour partir à la conquête de Paris, pas seulement au sein d'un parti. "Entre l'appartenance à un appareil politique et la fidélité, l'engagement pour la ville qui m'a fait, je choisis de rester fidèle aux Parisiennes et aux Parisiens en maintenant ma candidature librement."
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses voix s'élèvent au sein de La République en marche pour appeler à l'exclusion du dissident si celui-ci se maintenait dans la course pour Paris. L'absence, jusqu'alors, de prise de position claire d'Emmanuel Macron dans la bataille parisienne, entre Benjamin Griveaux et Cédric Villani, avait suscité moult spéculations. Interrogé mi-janvier en marge des vœux à la presse, le chef de l'État avait glissé qu'il avait "bien sûr" ses "préférences". "À la fin, j'espère que l'intelligence collective et l'esprit de bienveillance l'emporteront", avait-il fait valoir.