"Ils vont nous faire une réponse de Normand", pronostique un conseiller ministériel. Invité à se prononcer en ce début de semaine sur la tenue éventuelle du second tour des élections municipales en juin, le conseil scientifique pourrait répondre… ni oui ni non. Car même si ce second tour de scrutin est très attendu dans les quelque 5.000 communes concernées, ce n’est pas encore gagné. Trop d’inconnues demeurent sur le plan sanitaire d’ici au 28 juin, la date envisagée pour le vote.
Ce scrutin avant les vacances d’été, c’est une demande de nombreux maires, notamment de droite. Et le gouvernement aussi aimerait solder cette élection. "Ça a l’avantage de ne pas obliger à refaire les deux tours, ça simplifie pour les frais de campagne", note ainsi un ministre. "Si les plages et restaurants sont ouverts, pourquoi ne pas aller voter ?," s’interroge aussi un cadre de la majorité.
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Pour ne pas prendre seul la responsabilité de l’organisation du scrutin, l’exécutif envisage un vote dès cette semaine à l’Assemblée nationale. Reste que pour organiser un second tour en juin, il faudra dans tous les cas des règles de campagne strictes, admet un conseiller ministériel. Par exemple, "pas de meeting, porte-à-porte avec des masques obligatoire", cite-t-il.