Municipales : "En marche a inventé le front du déclin", tacle Karima Delli

  • Copié
Ugo Pascolo , modifié à
Invitée de l'édition spéciale d'Europe 1 au soir du second tour des municipales, l'eurodéputée est revenue sur la stratégie d'alliances de La République en Marche avec LR. "Avant on avait un front républicain pour faire barrage à l'extrême droite, aujourd’hui En Marche a inventé le front du déclin", tacle-t-elle. 
INTERVIEW

Ce sont des alliances qui ne passent aux yeux de Karima Delli. Invitée de l'édition spéciale d'Europe 1 au soir du second tour des municipales, l'eurodéputée est revenue sur la stratégie de La République en Marche dans cette campagne, qui consistait dans de nombreuses grandes villes à s'allier à LR, face aux Verts. Une configuration qui s'est notamment retrouvée à Lyon, Tours ou Strasbourg. 

Des alliances pour "sauver des postes de vieux politicards"

"Avant on avait un front républicain pour faire barrage à l'extrême droite, aujourd’hui En Marche a inventé le front du déclin", tacle l'eurodéputée. Fustigeant des alliances pour "sauver des postes de vieux politicards en disant que l'ennemi c'est l'écologie", Karima Delli estime que les victoires des Verts (notamment Marseille, Strasbourg, Besançon, Poitiers, Tours et Lyon) sont le plus "beau coup de pied aux fesses que les Français envoient à tous ces vieux partis politiques". 

"Être humble" face à l'abstention

Quant à la percée verte qui s'empare du territoire au soir du second tour, Karima Delli estime que "ces victoires montrent que l'on ne fera pas d'écologie sans les écologistes. On répond concrètement à ce que les Français attendent parce que nous sommes dans un adage très simple : agir local, penser global". Mais l'eurodéputée n'en n'oublie pas pour autant le contexte particulier de ce scrutin (le coronavirus, ndlr), et notamment son "abstention record". Un manque d'intérêt des Français pour l'élection de leurs maires dans quelques 5.000 communes qui pousse à "être humble".