Après un premier tour marqué par la polémique autour de son maintien en pleine épidémie de coronavirus, puis par l'abstention record, les citoyens sont à nouveau appelés aux urnes dimanche pour le second tour des élections municipales. Alors que l'inquiétude persiste, le vote se déroulera dans des conditions sanitaires renforcées, plusieurs règles du code électoral ayant été adaptées. Europe 1 fait le point sur les mesures prévues.
Les conditions pour les procurations allégées
Cette innovation a pour but de permettre de relancer la participation : tout électeur pourra être porteur de deux procurations, permettant de voter à la place d'une autre personne, au lieu d'une jusqu'à présent, au sein d'une même commune.
Pour la première fois également, de telles demandes de procurations pouvaient être recueillies dans des "lieux accueillant du public" listés par les préfets, et non plus seulement dans les commissariats, gendarmeries et tribunaux judiciaires. Pour limiter les risques de fraude, les personnes habilitées à les recueillir restent toutefois les mêmes -officiers de police, gendarmes... Mais ni les maires ni les adjoints n'ont le droit de le faire, malgré leur qualité d'officier de police judiciaire.
Limitation maximale des contacts
La carte d'électeur ne devra pas être obligatoirement tamponnée après signature de la liste d'émargement pour limiter les échanges. Et comme au premier tour, les bureaux de vote devront être aménagés pour assurer une distance d'au moins un mètre entre chaque personne.
Par ailleurs, le nombre d'électeurs pouvant accéder simultanément dans un même bureau sera limité et la priorité sera donnée aux personnes vulnérables pour voter.
Port du masque et gel hydroalcoolique
Chaque bureau de vote devra être équipé d'un point d'eau avec du savon ou du gel hydroalcoolique et toutes les personnes présentes devront porter un masque. Pour les électeurs, il s'agira soit d'un masque "grand public", soit d'un masque chirurgical et il pourra leur être demandé de le retirer pour permettre de les identifier. Un affichage rappelant l'obligation de port du masque et les mesures barrières devra être en place à l'entrée de chaque bureau de vote.
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Dans le département de la Vendée, l'État est venu en aide aux 15 municipalités concernées par ce second tour : une dotation de 80.000 masques , 1.700 visières de protection et 800 flacons de gel hydroalcoolique. À Saint-Hilaire-de-Riez, où Europe 1 s'est rendue, 150 visières, 7.000 masques, 36 flacons de gel hydroalcoolique sont à disposition. Lisez notre reportage.
Protéger les scrutateurs
Les membres du bureau de vote (constitué d'un président et de deux assesseurs), les scrutateurs, les électeurs assistant au dépouillement et, le cas échéant, les candidats et leurs délégués, devront porter un masque "chirurgical". À l'issue du vote, il sera possible d'assister au dépouillement à condition, là encore, de porter un tel masque de protection et de respecter les gestes barrières, dans la limite des capacités d'accueil.
Pour éviter que des personnes vulnérables soient exposées s'il manque des assesseurs, ils seront pris parmi les électeurs présents selon l'ordre suivant : "le plus jeune, puis le deuxième électeur le plus jeune", et non le plus âgé puis le plus jeune, comme c'est habituellement le cas.