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Mayalène Trémolet / Crédits photo : JOEL SAGET / AFP , modifié à
La niche parlementaire de La France insoumise va-t-elle faire tomber la réforme des retraites ? Alors que la gauche compte bien remettre le dossier sur la table, au sein du camp présidentiel, la stratégie est claire : multiplier les amendements pour gagner du temps et permettre d'éviter le vote de l'abrogation de la réforme. 

La réforme des retraites va-t-elle être abrogée ? En seulement deux ans, c'est la cinquième fois qu'une tentative d'abrogation de cette réforme est lancée. D'autant que cette fois-ci, elle a des chances d'aboutir, à l'occasion de la niche parlementaire de La France insoumise. Le NFP, bloc de gauche, compte demander une nouvelle fois la suppression du texte, soutenue par le Rassemblement national. 

Mais au sein de la majorité, c’est le branle-bas de combat pour empêcher ce vote. Ainsi, plus de 950 amendements ont été déposés par le Centre et les Républicains et devront être examinés avant ce mercredi soir, minuit. Une mission impossible qui provoque la colère dans les rangs de la gauche et du Rassemblement national. Les premiers crient à l'obstruction, les autres dénoncent une stratégie affligeante. Mais le camp présidentiel ne cède pas. Pas question d'ouvrir à nouveau le dossier brûlant des retraites, ni de laisser la moindre chance aux oppositions.

Une victoire symbolique ?

La méthode du bloc central est simple : gagner du temps en multipliant les amendements pour que les débats s'éternisent et que le vote commun de la gauche et du RN n'ait pas lieu. Une stratégie gagnante puisque désormais l'abrogation de la réforme n'a quasiment plus aucune chance de passer. Il faut dire que dans un contexte d'incertitude totale pour le camp Macron, une victoire, même symbolique des oppositions, aurait une portée politique très forte.

D'autant que face aux menaces de plus en plus pressantes de Marine Le Pen à l'encontre de Michel Barnier, les députés de Gabriel Attal craignent en effet une nouvelle alliance des votes du RN et de la gauche, cette fois, pour faire tomber le gouvernement.