L'ancienne candidate LR, Valérie Pécresse, qui a lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d'euros laissé par sa défaite à la présidentielle, a, selon son entourage, refusé l'argent de Nicolas Sarkozy, qui ne lui avait jamais apporté son soutien pendant la campagne. L'ancien président de la République avait fait, il y a une dizaine de jours, un virement bancaire de 2.000 euros en faveur de la présidente de la Région Ile-de-France. Un don, qualifié de "geste militant" par les proches de l’ancien chef de l’État, "toujours attaché à sa famille politique", fait-on savoir.
Mais Valérie Pécresse l'a fait re-créditer dans la journée, a indiqué jeudi son entourage, confirmant une information de Politico. "Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l'amitié. C'est une femme d'honneur", a expliqué cette source.
Le fossé entre Nicolas Sarkozy et la candidate n'a cessé de se creuser pendant la campagne présidentielle, où il ne lui a jamais apporté son soutien. Selon des propos rapportés dans la presse, l'ancien chef de l'État, qui cultive une proximité avec Emmanuel Macron, s'est montré très dur envers la candidate : "inexistante", "Valérie n'a rien compris", "elle serait bien inspirée de me citer"... Il a même appelé le 12 avril à voter Emmanuel Macron au second tour, sans un mot pour son ancienne ministre.
Valérie Pécresse aurait réuni 2,5 millions de dons
Valérie Pécresse n'avait obtenu que 4,78% des voix au premier tour de la présidentielle, sous les 5% nécessaires pour obtenir un remboursement de ses frais de campagne pour lesquels elle s'est "endettée personnellement à hauteur de cinq millions d'euros". Elle a récolté "à peu près 2,5 millions de dons", a fait savoir dimanche Christian Jacob, le président du parti Les Républicains (LR).
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"Le parti va apporter huit millions d'euros sur une campagne qui en avait coûté 15 millions", a précisé Christian Jacob, jugeant que cet appel aux dons de la candidate avait été "compris de beaucoup de Français". L'ex-candidate LR avait relancé cet appel lundi, en invoquant "ceux qui partagent (ses) convictions" mais aussi ceux qui, "par peur des extrêmes, ont choisi le vote utile dès le premier tour".