Nicolas Sarkozy : "il y a plus d'un million de chômeurs en plus depuis que François Hollande est là"
L'ancien président de la République a estimé sur Europe 1 que le "ça va mieux" de François Hollande était "un mensonge de plus".
Invité jeudi d'Europe 1 , Nicolas Sarkozy a largement abordé la thématique du chômage. Depuis le début du quinquennat Hollande, la France compte 588.000 chômeurs supplémentaires , et même 1,039 million si on prend aussi en compte les catégories B et C. C'est moins que sous Nicolas Sarkozy (+784.000 et +1,124 millions), même si la comparaison est biaisée puisque François Hollande dispose encore d'au moins une année à l'Elysée.
Ça va mieux ? "Un mensonge de plus !" C’est une première depuis le début du quinquennat de François Hollande : après trois années de hausse et sept mois de yoyo, le nombre de chômeurs a reculé deux mois d'affilée . Alors, est-ce que "ça va mieux", comme l'affirme le président de la République ? "C'est un mensonge de plus", balaie catégoriquement Nicolas Sarkozy. "Si le chômage de catégorie A baisse, c'est qu'on a envoyé en catégorie B, et en catégorie C, les gens qui étaient en B", estime-t-il. Et de dresser un bilan acerbe de son successeur à l'Elysée : "sur l'ensemble du quinquennat, la France a fait, en terme de chômage et de déficit, infiniment moins bien que l'ensemble des pays européens".
Le chômage : "à mon avis, il n'a pas baissé". Selon Nicolas Sarkozy, il y a "plus d'un million de chômeurs depuis que François Hollande est là. Et, quand il y a un million de chômeurs en plus, à mon avis, il n'a pas baissé". Dans ce cadre, le président du principal parti d'opposition s'interroge : "comment voulez-vous que ça aille mieux ? Nous sommes le seul pays d'Europe qui a une politique qui consiste à augmenter les dépenses publiques, à augmenter les impôts et à accroître la rigidité du droit social dans les entreprises. Tous les autres ont fait différemment : dans le même temps, l'Allemagne a divisé par deux le chômage, la Grande Bretagne aussi et les Espagnols ont baissé leur chômage de 25%".
"Leur politique est tout à fait différente : ils baissent les impôts et donnent de la souplesse aux entreprises, nous avons fait tout à fait le contraire", fustige Nicolas Sarkozy, regrettant que "chaque jour, Mr Valls annonce de nouvelles dépenses publiques pour arroser une catégorie particulière , afin de les acheter dans le cadre de l'élection présidentielle".