Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle de 2017, a demandé samedi l'ouverture, en Angleterre, d'un centre de traitement des demandes d'asile pour tous les migrants se
trouvant à Calais.
La fermeture de la "jungle" de Calais. "Je demande l'ouverture d'un centre de traitement des demandes d'asile pour tous ceux qui sont à Calais, en Angleterre, de manière à ce que les Anglais fassent le travail qui les concerne", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'un discours au Touquet, dans le Pas-de-Calais, où se tenait le campus des Jeunes républicains. L'ex-chef de l'Etat a également réclamé la fermeture de la "jungle" de Calais. Selon le dernier décompte de la préfecture, quelque 6.900 migrants qui cherchent à rejoindre l'Angleterre seraient regroupés au nord de la ville de Calais dans la "jungle" dont la zone sud a été évacuée en février et mars. Les associations humanitaires évoquent, elles, le chiffre de 9.100 personnes.
Remise en cause des accords du Touquet. La France, sous la gouvernance de Nicolas Sarkozy, et la Grande-Bretagne ont signé en 2003 le "traité du Touquet", renforcé par une série d'accords dans les années suivantes qui ont eu pour effet de situer la frontière franco-britannique, et donc les contrôles, à Calais, afin de mieux maîtriser les flux migratoires. Après la victoire du Brexit au référendum du 23 juin sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, François Hollande a déclaré que ces accords ne seraient pas remis en cause. Plusieurs personnalités de droite, avant Nicolas Sarkozy, ont plaidé pour leur part pour une dénonciation des accords du
Touquet. Début juillet, Alain Juppé a ainsi estimé que "la logique exigeait que les contrôles à la frontières se fassent sur le sol britannique".