Nicole Belloubet remplace Amélie Oudéa-Castéra et devient ainsi la nouvelle ministre de l'Éducation nationale. Un secteur qui ne lui est pas totalement étranger puisqu'elle fut rectrice de l'académie de Limoges et de Toulouse dans les années 2000. Mais ce choix pose question au regard de ses dernières prises de position.
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Plus proche de Pap Ndiaye que de Gabriel Attal
Elle sera celle qui devra notamment appliquer l'expérimentation de l'uniforme. Pourtant, en 2016, Nicolas Belloubet ironisait sur "les fariboles sur la restauration de l'autorité ou le port de la blouse". Celle qui avait démissionné en 2005 de son poste de rectrice d'académie pour s'opposer à la réforme de l'éducation du gouvernement Raffarin, défendait en revanche la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem.
Nicole Belloubet appelait ainsi à "sortir du cadre rigide du cours magistral, à laisser du temps et de l'autonomie aux élèves et à ménager leur droit à l'erreur". En clair, une vision pédagogiste de l'enseignement, plus proche de celle de Pap Ndiaye que de Gabriel Attal.
Des déclarations sur la laïcité controversées
Rue de Grenelle, la nouvelle ministre devra également gérer le dossier de la laïcité. Mais ses déclarations sur le sujet ont déjà suscité la controverse. En 2020, alors que la jeune Mila est menacée de mort pour avoir critiqué l'islam, elle déclare qu'"une insulte à la religion, est évidemment une atteinte à la liberté de conscience", obligeant Emmanuel Macron à la recadrer dans les jours suivants. Ses contempteurs s'interrogent enfin sur son autorité et lui reprochent d'avoir, en tant que garde des Sceaux, vidé les prisons lors de la crise du Covid.