Gérald Darmanin ne fait plus mystère de ses ambitions pour 2027. 1:48
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Arthur de Laborde / Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les violences des derniers jours dans le quartier Pissevin à Nîmes braquent les projecteurs sur Gérald Darmanin qui fait de moins en moins mystère de ses ambitions pour la prochaine présidentielle. Et si cette hyperactivité ne semble pas du goût de tous au gouvernement, l'entourage du ministre assume cette saturation de l'espace médiatique.

"Cela montre qu'il est au travail", souligne ses proches. Depuis quelques jours, Gérald Darmanin est sur tous les fronts. Ce vendredi, le ministre de l'Intérieur était en déplacement à Nîmes où un enfant de dix ans ainsi qu'un jeune homme de 18 ans ont perdu la vie dans le quartier Pissevin, en proie au trafic de drogue.

Le ministre fait de moins en moins mystère de ses ambitions pour la prochaine présidentielle et les évènements des derniers jours braquent les projecteurs sur lui. Au gouvernement, tout le monde ne goûte pas à cette hyperactivité médiatique. "Ça ne m'intéresse pas, très sincèrement. Et je pense que ce qui intéresse les Français, c'est que l'on prépare la rentrée scolaire, que l'on agisse pour leur quotidien en 2023", a notamment déclaré Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale, au cours de la visite d'une école à Torcy en région parisienne. 

Critique du gouvernement actuel

Néanmoins, dans l'entourage du ministre, on assume cette saturation de l'espace médiatique. Après les événements des derniers jours à Nîmes, Gérald Darmanin ne pouvait que se rendre sur place pour incarner l'autorité, plaident ses collaborateurs. "Avec un discours martial", insiste l'un d'entre eux. Il faut dire que le thème de l'ordre républicain s'inscrit pleinement dans le champ régalien du locataire de la place Beauvau. 

 

En revanche, dans le même temps, Gérald Darmanin retire sa casquette de ministre de l'Intérieur. Dans une longue interview accordée à La Voix du Nord, il égrène des propositions sur tout un tas de sujets qui ne relèvent pas de son portefeuille, comme l'école ou le travail. Comme s'il commençait à dérouler un programme présentiel. Le ministre de l'Intérieur va même jusqu'à critiquer le gouvernement actuel, composé à ses yeux de ministres trop techniciens qui ne comprennent pas suffisamment les Français et, en particulier, les classes populaires. 

Ces dernières seront d'ailleurs le thème de sa rentrée politique qu'il organise ce dimanche dans son fief de Tourcoing, dans le Nord.