Emmanuel Macron convie à nouveau à l’Élysée le reste des partis ainsi que des personnalités se distinguant, "par l’expérience du service de l’État", comme d’anciens présidents par exemple. Encore faut-il que ces derniers veuillent bien revenir. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure n'ira pas à l'Élysée pour le second round des consultations pour trouver un Premier ministre, a-t-il annoncé sur France 2 ce mardi, refusant d'être "complice d'une parodie de démocratie".
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Gagner du temps
Case départ donc, alors qu’aucun accord n’a été trouvé, que l’hypothèse Lucie Castets, la candidate commune de la gauche, est définitivement écartée et que chaque bloc politique campe sur ses positions. Le chef de l’État les invite à "se hisser à la hauteur du moment", "ce vote les oblige", déclare-t-il. Manière pour Emmanuel Macron de gagner du temps, et surtout de rejeter la responsabilité des blocages sur des groupes politiques divisés, incapable de s’accorder sur le nom d’un Premier ministre en mesure de se maintenir.
Reste que sans le Rassemblement national, les alliés d’Éric Ciotti ou encore le Nouveau Front Populaire, qui refuse en bloc l’invitation de l’Élysée, ce nouveau cycle de consultations risque de se solder une nouvelle fois par un échec.