La présidente des députés Renaissance (ex LREM) Aurore Bergé a exclu vendredi que la facture énergétique des Français augmente "de 35 à 50%" face à la flambée des prix de l'électricité. "Nous continuerons à protéger les Français à la fois sur le risque de pénurie et les prix", a assuré sur Europe 1 Aurore Bergé, interrogée par Jeanne Baron sur les records atteints en France par les prix de gros de l'électricité. D'une part la loi pouvoir d'achat votée début août "comprend des dispositions qui permettent, jusqu'à la fin de l'année, de protéger les Français", a-t-elle rappelé.
"Et on aura un autre débat budgétaire" à l'automne où "la question de l'énergie, à la fois du risque de pénurie et des prix, sera évidemment évoquée pour continuer à protéger les Français et en aucun cas avoir une facture qui augmenterait demain de 35 à 50% comme c'est le cas dans d'autres pays qui sont voisins de la France", a-t-elle ajouté.
"Nous avons fait des efforts pour que cette facture n'augmente pas"
"Nous avons fait des efforts pour que cette facture n'augmente pas dans les mêmes dimensions que partout ailleurs dans les autres pays du monde", a ajouté la députée. Les prix de gros de l'électricité pour 2023 ont dépassé 1.000 euros le mégawattheure (MWh) vendredi, contre environ 85 euros il y a un an.
Plusieurs causes sont à l'origine de l'explosion des cours, notamment le tarissement des flux de gaz russe vers l'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine alors que nombre de centrales thermiques utilisent du gaz pour générer de l'électricité. En France, seuls 24 des 56 réacteurs nucléaires d'EDF fonctionnent en ce moment, notamment en raison d'un problème de corrosion, ce qui réduit la production électrique française à un niveau historiquement bas, et fait mécaniquement augmenter les prix.