Ce lundi marquait le premier rendez-vous à l'Élysée pour le deuxième gouvernement d'Élisabeth Borne. La nouvelle équipe, 19 entrants et cinq partants, était réunie autour d'Emmanuel Macron cet après-midi. C'est un remaniement très technique, avec d'abord les remplacements des ministres qui ont perdu aux élections législatives. Au ministère de la Santé, Brigitte Bourguignon laisse sa place au médecin urgentiste François Braun. Au ministère de la Transition écologique, Amélie de Montchalin est remplacée par le maire d'Angers, Christophe Béchu, proche d'Édouard Philippe.
Retour surprise de Marlène Schiappa
Il y a aussi quelques ajustements. Clément Beaune passe de l'Europe aux Transports. Franck Riester devient le nouveau ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement. Olivier Véran devient, lui, le nouveau porte-parole du gouvernement à la place d'Olivia Grégoire. Cette dernière est nommée ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme. Elle rejoint le ministère de l'Économie, tout comme Roland Lescure, cadre de la macronie, qui devient chargé de l'Industrie.
À noter le retour de Marlène Schiappa, l'ex-ministre déléguée à la Citoyenneté et désormais en charge de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. Un nouveau gouvernement, Borne II, qui respecte la parité, 21 hommes et 21 femmes, avec la Première ministre Élisabeth Borne.
Pas de prise de guerre notable
L'équilibre politique reste quasi inchangé, même si Emmanuel Macron et Élisabeth Borne semblent avoir tout fait pour élargir leur spectre. Mais aussi bien à droite qu'à gauche, il n'y a pas de prise de guerre notable. Caroline Cayeux, maire LR de Beauvais, ou encore Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, ex-socialiste et ex-communiste, ont bien été nommés au sein de ce gouvernement en tant que ministres délégués, mais c'est tout.
Pour autant, lors de son premier compte rendu de Conseil des ministres, Olivier Véran a tenté de se montrer optimiste. D'après lui, le président de la République et la Première ministre "ont reçu les présidents de partis, les présidents de groupes politiques". Ainsi, "le nombre d'appels passés à différents membres des oppositions de gauche comme de droite, atteste de notre volonté de travailler en concertation, en consultation avec l'ensemble de la représentation nationale". Et d'ajouter : "Au fond, je suis convaincu d'une chose, c'est que personne n'a intérêt au blocage du pays."
Reste à vérifier cela à l'Assemblée nationale : Élisabeth Borne y prononcera son discours de politique générale mercredi à 15 heures.