Le Premier ministre Édouard Philippe a présenté vendredi à Lille un plan de 60 mesures du gouvernement contre "la radicalisation islamiste". Parmi les propositions phares, l'ouverture de 1.500 places de prison qui vont être créées "dans des quartiers étanches, exclusivement dévolus aux détenus radicalisés". Au micro d'Europe midi, Nathalie Goulet, sénatrice UDI, ancienne présidente d'une commission d’enquête parlementaire sur les moyens de lutte contre les réseaux djihadistes salue certaines des dispositions.
Des centres de prise en charge individualisés. Selon Nathalie Goulet, ce nouveau plan de lutte part d'un constat : "Les deux premiers n'ont pas été des succès". La sénatrice UDI retient notamment une mesure, parmi les 60 : la création de trois nouveaux "centres de prise en charge individualisés". "Cette idée est nouvelle dans les dispositifs et il faudra l'appliquer à toutes les personnes radicalisées concernées", estime-t-elle. Une proposition qui s'inspire de ce qui existe déjà au Danemark.
Une approche pluridisciplinaire. Nathalie Goulet retient aussi "l'approche pluridisciplinaire" mis en avant par le gouvernement et qui est "à saluer". "C'est ce que l'on demandait depuis longtemps", se félicite-t-elle. Interrogée sur la détection d'individus radicalisés, la sénatrice UDI affirme : "Le diagnostic a été fait et archi-fait. Maintenant, ce qu'il faut, c'est coordonner les outils et faire appel aux spécialistes de la matière." Par ailleurs, Édouard Philippe a également indiqué que l'éducation à l'information allait être "systématisée", afin de lutter contre le "complotisme".