Le président du conseil départemental du Var a indiqué jeudi que 26 mineurs isolés sur les 44 qui avaient été sauvés par l'Ocean Viking ont quitté les structures d'accueil mises à leur disposition. "Cette affaire illustre jusqu'à la caricature les maux français et européens en matière d'immigration", a observé Thibault de Montbrial, avocat, président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure, invité d'Europe Matin vendredi.
"Le rôle de ces associations n'est pas de secourir les migrants mais de les faire rentrer en Europe"
"Vous avez d'abord un bateau [l'Ocean Viking], qui n'est pas du tout un navire en détresse mais un navire affrété par des associations immigrationnistes financées par l'extrême gauche et accessoirement par la mairie de Paris", a-t-il avancé au micro d'Europe 1. L'Ocean Viking, va avec "d'autres bateaux chercher les migrants à la source, à la limite et parfois même dans les eaux territoriales libyennes, c'est-à-dire que les passeurs et ces associations sont objectivement dans une collusion, dans une complicité. Le rôle de ces associations n'est pas de secourir les migrants mais de les faire rentrer en Europe, sinon ils iraient vers les ports sûrs les plus proches, les ports tunisiens", a affirmé l'auteur de Osons l'autorité aux éditions de l'Observatoire.
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Thibault de Montbrial pointe du doigt la loi et la réglementation nationale et européenne. "Les migrants ont parfaitement compris que si tu entres en Europe, tu restes en Europe", a-t-il assuré appelant à changer "le logiciel de pensée dans toutes les capitales européennes". "Les peuples européens sont aujourd'hui agacés de voir les conséquences d'un flux migratoire qui n'est pas maîtrisé", a-t-il poursuivi au micro d'Europe. L'avocat énumère les conséquences : sociales, culturelles et sécuritaires. Des conséquences qui "ont déjà commencé à avoir des effets et continueront" d'en avoir, a-t-il appuyé.
Faut-il aller vers la stratégie du pushback ?
La stratégie des pushback de migrants, ou renvois illégaux de migrants, à l'image de la politique de l'Australie, est la seule politique "raisonnable" selon le président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure. Pour cela, il faudrait que des navires européens, sous l'égide de Frontex, "s'organisent pour intercepter, et évidemment donner de l'eau, de la nourriture, mais raccompagner au port de départ".
"Beaucoup ne viennent pas pour le mode de vie européen mais pour échapper à la misère et donc veulent continuer à vivre selon leur propre culture qui est souvent contraire à la nôtre sur un certain nombre de points, ce qui crée des tensions. Il faut repenser tout ça parce que sinon nous allons avoir de plus en plus de drames et ça risque de mal se terminer", a-t-il conclu.