"Dimanche dernier, les jeux étaient faits. Je pense qu'ils le sont toujours". Pour les grandes voix d'Europe 1, le débat d'entre-deux-tours de la primaire de la droite, jeudi soir, n'a pas renversé la tendance : François Fillon reste le favori, à trois jours du second tour qui l'opposera à Alain Juppé. L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a d'ailleurs été jugé plus convaincant que son rival par 57% des Français, selon un sondage Elabe diffusé par BFM TV quelques minutes après la fin du débat.
Juppé "n'avait pas un moral de gagneur". "Alain Juppé a été courageux. Il a bien expliqué, il n'a pas rendu les armes ni baissé sa garde", nuance cependant Gérard Carreyrou. "Mais je crois qu'il n'avait pas un moral de gagneur. Chacun est entré dans ce débat et en est sorti de la même manière", juge-t-il.
Fillon "a été désigné ce soir". "L'un des deux a été désigné ce soir et l'autre l'a accepté", confirme Olivier Duhamel. "Clairement, Alain Juppé a entériné sa défaite, l'a acceptée et prépare le rassemblement". "Je ne pense pas que ce débat bouscule les rapports de force", résume Arlette Chabot, alors que François Fillon est donné largement gagnant par les sondages. À tel point que, selon Robert Namias, "la question est maintenant de savoir quel sera le candidat de la gauche face à François Fillon."