"Qu'il(s) retourne(nt) en Afrique !" C'est la phrase qu'a crié ce jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le député RN Grégoire de Fournas, alors que le député LFI Carlos Martens Bilongo posait une question aux gouvernements, sur les conditions des migrants traversant la mer méditerranée. Une invective ambiguë, et jugée raciste, qui a provoqué la colère d'une grande partie des députés présents durant la session des Questions au gouvernement.
Ce vendredi, pour la deuxième fois depuis 1958, les députés se sont exprimés favorablement à la sanction proposée par le bureau du palais Bourbon. Ainsi, fait rarissime, Grégoire de Fournas sera censuré pendant deux semaines et il sera privé de la moitié de son indemnité parlementaire, pendant deux mois.
Grégoire de Fournas absent lors du vote
"Mon groupe et moi-même sommes soulagés", confie le député LFI Carlos Martens Bilongo au micro d'Europe 1. "C'est la sanction maximale et c'est une bonne chose parce que c'est ce que nous souhaitons, et elle a été donnée à l'unanimité", poursuit-il. A l'unanimité ? Pas vraiment puisqu'aucun député RN n'a voté pour cette exclusion temporaire de leur collègue. De son côté, Marine Le Pen concède une maladresse mais dénonce un procès politique basé sur les mensonges de la France insoumise.
Le principal concerné, Grégoire de Fournas, était lui absent pour éviter l'image peu flatteuse des huissiers, le sortant de l'hémicycle. Sur les réseaux sociaux, il assume cette sentence et se dit totalement innocent face à cette grande injustice.