La question du lien entre immigration et émeutes continue de fracturer la classe politique. Elisabeth Borne critique les "analyses simplistes" sur le sujet. La droite, au contraire, persiste et signe : pour Les Républicains, c'est même un problème central. D'où l'impérative nécessité pour LR de "mieux assimiler et donc de tarir les flux de nouveaux entrants", selon Bruno Retailleau qui dénonce un "repli communautaire évident chez une large partie des émeutiers".
"Nous devons nous interroger sur les causes de cet échec"
Lorsque Gérald Darmanin met en avant la présence "de nombreux Kevin et Mattéo" parmi les interpellés, la droite accuse le gouvernement d'être dans le déni, quitte à être accusé de rapprochement avec Marine Le Pen. "Nous devons nous interroger sur les causes de cet échec et arrêtons avec l'appel systématique à l'extrême droite", insiste Eric Ciotti, le président des Républicains. "Les Français ne supportent plus ce discours. On peut nier le problème comme le fait monsieur Darmanin, mais si on le nie aujourd'hui, il sera beaucoup, beaucoup plus grave encore demain. Les Français le savent. Qui était au cœur des émeutes ?"
>> LIRE AUSSI - Loi immigration : si l'exécutif refuse «l'indispensable régulation des flux migratoires, il n'y aura pas de texte», menace Gérard Larcher
Eric Ciotti a également mis en avant jeudi une série de propositions pour restaurer l'ordre public : places de prison supplémentaires, abaissement de la majorité pénale à 16 ans et restriction drastique en matière d'immigration. Une manière de mettre la pression sur le gouvernement, au moment où les discussions sont en cours sur deux textes clés : le projet de loi immigration et la loi de programmation du ministère de la Justice.
Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 59% des Français estiment qu'il faut durcir cette loi sur l'immigration.