La maire de Canteleu, Mélanie Boulanger (PS), a estimé lundi "injustifié" son placement en garde à vue lors d'une opération anti-stupéfiants en Seine-Maritime, ajoutant qu'elle se savait "irréprochable". Dix-neuf personnes avaient été placées en garde à vue vendredi lors de ce coup de filet. La garde à vue de la maire PS de cette ville de l'agglomération de Rouen avait été levée samedi après-midi, comme celle d'un adjoint de la ville.
Une garde à vue "pas nécessaire"
"Je ne m'explique pas le régime de la garde à vue. Le régime de la garde à vue n'était pas justifié car il n'était pas nécessaire pour établir ma probité et mon combat de maire contre la délinquance", a-t-elle déclaré lundi depuis la mairie, dénonçant aussi "une violation du secret de l'instruction qui génère des rumeurs et des fake news". "Mon histoire est celle d'une élue de la République qui comme tant d'autres élus depuis de très nombreuses, de trop nombreuses années, se retrouvent trop souvent seuls, trop souvent sans réponse lorsqu'ils sollicitent les pouvoirs publics pour les aider à lutter contre la délinquance et les trafics de stupéfiants", a-t-elle expliqué.
"Je suis irréprochable"
"Je n'ai jamais été inquiète de l'issue de cet épisode, aussi difficile soit-il, car je sais que je suis irréprochable", a-t-elle souligné. Cinq personnes ont été mises en examen dimanche en lien avec ce coup de filet anti-stupéfiants et quatre autres seront présentées lundi au juge d'instruction, a indiqué lundi le parquet de Bobigny. Ces mises en examen interviennent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en septembre 2019 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs et menée par un juge de Bobigny.