Après les révélations du Monde, de France 2 et de plus d'une centaine de médias étrangers sur le scandale d'évasion fiscale des "Panama Papers", François Hollande a promis lundi matin que des "poursuites judiciaires" seraient lancées.
Vers d'éventuels procès. "Toutes les informations qui seront livrées donneront lieu à des enquêtes des services fiscaux et à des procédures judiciaires", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une visite d'entreprise à Boulogne-Billancourt. "Ce que je peux vous assurer, c'est qu'à mesure que les informations seront connues, toutes les enquêtes seront diligentées, toutes les procédures seront instruites et les procès éventuellement auront lieu", a assuré François Hollande.
Une "bonne nouvelle". "Si je peux dire, c'est une bonne nouvelle que nous ayons connaissance de ces révélations parce que ça va nous faire encore des rentrées fiscales de la part de ceux qui ont fraudé", a affirmé le président, soulignant que "rien que pour l'année 2015, 20 milliards d'euros ont été notifiés à ceux qui avaient fraudé" et que sur ces 20 milliards, l'Etat avait "déjà repris 12 milliards d'euros".
Les lanceurs d'alerte "doivent être protégés". "Donc je remercie les lanceurs d'alerte, je remercie la presse qui s'est mobilisée et je ne doute pas que nos enquêteurs sont tout à fait prêts à étudier ces dossiers et ces cas pour le bien d'abord de ce qu'on peut penser être la morale, et aussi pour le bien de nos finances publiques", a-t-il poursuivi. "C'est grâce à un lanceur d'alerte que nous avons maintenant ces informations. Ces lanceurs d'alerte font un travail utile pour la communauté internationale, ils prennent des risques, il doivent être protégés", a encore dit le chef de l'Etat.