La flamme olympique représente-t-elle un danger pour la France ? Avant même les Jeux olympiques et sa cérémonie d'ouverture le 26 juillet prochain, c'est la question que se posent les forces de l'ordre. Avec le dispositif "Urgence attentat" déclenché depuis les attentats de Moscou et l'actualité internationale bouillonnante, notamment celle du conflit israélo-palestinien, l'exécutif est plus que jamais attentif au risque sécuritaire autour des Jeux sur le territoire français.
"Il y aura des incidents"
Interrogée ce samedi matin sur Europe 1, Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, se veut pour autant rassurante. "On sait qu'il y a des volontés de créer des incidents et probablement qu'il y aura des incidents. Ça peut être des choses bénignes : des banderoles, des tracts, des sorties de drapeaux, ce genre de choses, on l'a vu par le passé lors des relais de la flamme. Au vu du nombre de jours, c'est même sûr qu'il y aura ce type d'action. Nous, ce qu'on cherche avant tout à éviter, c'est qu'on vienne éteindre la flamme ou qu'on porte atteinte à celui qui tient en main cette flamme. C'est toujours le risque ultime", explique-t-elle.
Une situation qui s'est d'ailleurs déjà réalisée le 7 avril 2008, lors du passage de la flamme olympique à Paris pour les Jeux de Pékin. Les relayeurs français avaient été chahutés par des opposants au régime chinois, qui appelaient au boycott des Jeux. La flamme avait malencontreusement été éteinte, laissant un précédent désagréable pour la France. Le pays est connu pour son militantisme, concède Camille Chaize, et l'envie de manifester, avec des revendications sociétales y est toujours très forte.
Recherche d'agents de sécurité
"On s'attend à ce type d'incidents et on les traitera un par un, sous l'autorité des préfets de départements qui ont autorité pour maintenir l'ordre public. À chaque fois, des décisions seront prises. Ce sera peut-être de travailler avec les organisateurs des manifestations à la juste implantation pour ne pas gêner l'itinéraire et le convoi de la flamme. Ce sera peut-être d'autres types de décisions, mais ce qui est sûr, c'est qu'à chaque événement, à chaque incident, on s'adaptera", insiste la porte-parole.
Et pour garantir la sécurité tout au long du parcours, ainsi que tout au long des Jeux olympiques de Paris, un important dispositif est évidemment prévu, avec des policiers, des gendarmes mais aussi des agents de sécurité privés. Il en manquerait d'ailleurs "quelques milliers" à trois mois des Jeux. "Les candidats peuvent se faire connaître sur le réseau France Travail, il y a encore quelques opportunités", conclut Camille Chaize, qui espère de nouvelles candidatures pour gonfler les effectifs.