J-1 avant le déconfinement dans la capitale, comme partout ailleurs en France, sauf à Mayotte. A la veille d'une levée partielle des restrictions mises en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, la maire de Paris Anne Hidalgo fait le point dans une interview au JDD sur le déconfinement au niveau local. Avec plusieurs sujets brûlants, comme la réduction de la place de la voiture, la situation dans les transports en commun et l'utilisation des masques, qu'elle aurait aimée plus large dans l'espace public.
La Ville "prévoyante" sur les masques
Sur cette question des masques, Anne Hidalgo explique au Journal du dimanche que "vu le niveau de vivacité du virus dans notre région", elle aurait "aussi souhaité que le port du masque soit obligatoire dans les rues de Paris ou dans les commerces". Il ne sera en fait obligatoire que dans les transports en commun, sous peine d'une amende de 135 euros en cas d'absence lors d'un contrôle des forces de l'ordre. "Porter un masque grand public est, en tout état de cause, une bonne recommandation", souligne-t-elle.
Et alors que l'opposition de droite l'accuse d'avoir tardé à commander des masques, l'élue répond : "D’abord, il n'y a jamais eu de pénurie de masques chirurgicaux à Paris. (…) Et nous avons lancé très tôt des commandes pour reconstituer nos stocks. Nous avons été prévoyants", avance-t-elle. Des masques en tissu vont par ailleurs être distribués dès lundi via le réseau des pharmacies parisiennes
Pas de retour du "tout-automobile"
Auprès du JDD, Anne Hidalgo prône aussi la limitation du nombre de personnes dans les transports en commun : "Il est indispensable que le nombre de passagers soit réduit", appelle-t-elle. Lundi, environ 75% de l'offre de la RATP sera assurée, avec environ 60 stations fermées pour assurer une fluidité et une sécurité maximales.
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Au-delà de ces précautions dans les transports en commun, la maire de Paris affirme qu'il est "hors de question de revenir au tout-automobile, qui crée de la pollution dangereuse pour notre santé". "Des solutions alternatives sont d’ores et déjà proposées", avance Anne Hidalgo, qui évoque notamment des parkings en périphérie de la capitale pour encourager notamment la pratique du vélo.