À l'occasion de l'ouverture du Carnaval de Nice, le maire de la ville, Christian Estrosi a exprimé, samedi sur Europe 1, sa colère à l'encontre de la Commission national de l'informatique et des libertés (CNIL). Cette autorité, chargée de veiller à ce que l'informatique ne porte pas atteinte aux libertés individuelles, a refusé d'autoriser la mise en application de la reconnaissance faciale par caméra, testée l'an dernier à l'occasion de l’événement. "Je ne peux que le regretter, au moment où notre pays est confronté à un certain nombre de menaces", s'agace Christian Estrosi, dont la ville a été marquée, le 14 juillet 2016, par une attaque terroriste au camion-bélier qui a causé la mort de 86 personnes.
"Ressortir les fusils à baïonnette pour assurer la sécurité des Français"
"On ne gagnera pas la guerre du 21ème siècle avec les armes du siècle précédent", ironise le maire de Nice qui, évoquant un rapport pourtant réalisé sur cette technologie avec les ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale, regrette que la CNIL "continue à considérer qu'il faudrait ressortir les fusils à baïonnette pour assurer la sécurité des Français."
La reconnaissance faciale par caméra avait fait l'objet, l'an dernier, d'une expérimentation pour laquelle 2.000 personnes s'étaient portées volontaires. Le système permet au public de passer plus rapidement les contrôles, un dispositif qui aurait grandement facilité l'entrée des visiteurs du troisième plus grand carnaval au monde, après celui de Rio et de Venise.