Valérie Pécresse a demandé mardi, lors du bureau politique des Républicains (LR), une clarification du parti vis-à-vis du Premier ministre hongrois Viktor Orban après les divisions des eurodéputés LR, et du Rassemblement national (RN, ex-FN).
La présidente de l’Île-de-France a estimé que le vote mercredi au Parlement européen avait "jeté un doute", et demandé à ce que son parti clarifie sa position en condamnant toute atteinte à l'état de droit, selon plusieurs sources.
Wauquiez accuse Pécresse de "semer le trouble". Sur les 20 parlementaires français membres du PPE, neuf, dont cinq membres de LR, ont voté mercredi pour l'activation de l'article 7 du traité de l'UE, qui pourrait à terme conduire à des sanctions contre Budapest. Cinq se sont abstenus et trois ont voté contre.
S'il y a "dérive de l'Etat de droit", "c'est inacceptable", a de son côté déclaré Laurent Wauquiez, accusant néanmoins Valérie Pécresse et ses soutiens de "semer le trouble" et de "fragiliser notre famille politique", qui doit "travailler pour une alternative crédible pour notre pays".
Parmi les intervenants, Michèle Aliot-Marie a dénoncé des "divisions artificielles", jugeant que les LR n'étaient "pas divisés" sur l'Europe.
Pécresse veut écarter les LR partisans d'une alliance avec le RN. Valérie Pécresse a par ailleurs demandé à ce que soient déclarés "démissionnaires d'office" les membres de LR prônant une alliance avec le RN, évoquant le cas d'Erik Tegnér, candidat à la présidence des Jeunes LR. "Il est aberrant que de jeunes cadres adhérents des Républicains s'affichent avec des cadres du Front national. C'est tout ce qu'on ne veut plus, tout ce qui nous a fait perdre", a abondé sur BFMTV Jean-François Copé, présent en début de séance.
"Il ne faut pas agiter de faux épouvantails (...) J'en ai assez des stratégies qui font le jeu d'Emmanuel Macron. Tant que je m'occuperai de notre famille politique, il n'y aura pas d'alliance avec Marine Le Pen", a répliqué Laurent Wauquiez, selon son entourage.