François Fillon est dans la tourmente. Le parquet financier a ouvert mercredi une information judiciaire après les révélations du Canard enchaîné sur les conditions d’emploi de Penelope Fillon comme assistance parlementaire de son mari. Dans les rangs du candidat la riposte s’organise, surtout, les fillonistes veulent savoir d’où vient le coup.
Contrer "la campagne de calomnie". François Fillon, qui était en déplacement à Bordeaux lorsque la polémique a éclaté, a fait savoir dans la soirée qu’il voulait être entendu par la justice dans les plus brefs délais pour faire taire "la campagne de calomnie". Sitôt rentré de son voyage sur les terres d’Alain Juppé, le candidat a réunit sa garde rapprochée pour organiser la contre-attaque. "Il fallait trouver quelque chose, avoue un proche, car la riposte du matin contre les boules puantes et la misogynie n’avait rien éteint".
François Fillon sur TF1. Bottant en touche les accusations d’emploi fictif, François Fillon avait d’abord estimé devant les micro des journalistes mercredi : "Parce que c'est mon épouse, elle n'aurait pas le droit de travailler ? Imaginez un seul instant qu'un homme politique dise qu'une femme, comme le dit cet article, ne sait faire que des confitures. Toutes les féministes hurleraient !" Le Sarthois sera l’invité jeudi soir du journal télévisé de TF1 où il devrait mettre en place sa ligne de défense, et ce alors même que son avocat doit fournir dans la journée "un certain nombre de pièces" à la justice.
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Un bombe issue des rangs de la droite ? Cette affaire place François Fillon dans une situation difficile. "Il met toujours en avant son honnêteté, ça fait tache", se lamente un de ses soutiens. Les révélation du Canard enchaîné pourraient en effet venir ternie l'image de sérieux d'un candidat qui a toujours assumé son discours d'austérité et revendiqué son intégrité morale face à des concurrents parfois empêtrés dans les affaires. D’autant qu’une question hante désormais tous ses amis : d’où est parti ce coup ? "Ça peut venir du pouvoir…", accusent les uns, mais la plupart penche pour une autre hypothèse : "Ça vient forcément des rangs de la droite…", lâche-t-on.
En parallèle, son équipe cherche à réunir des preuves du travail de Penelope Fillon. "On accumule des témoignages de gens qu’elle a reçus, des courriers", confie un de ses lieutenants.